Qualcosa striscia nel buio (1971) VO+STFR

Usant davantage des codes du film d’épouvante que ceux du giallo auquel on serait tenté de le rattacher hâtivement, QUALCOSA STRISCIA NEL BUIO (littéralement « Quelque chose rampe dans l’obscurité ») démarre à la manière du classique de James Whale, UNE SOIREE ETRANGE– 1932 pour emprunter ensuite la voie de celui de John Hough, LA MAISON DES DAMNES– 1973. Privilégiant non sans un certain savoir faire un traitement atmosphérique de l’horreur à celui plus graphique auquel nous avait pourtant habitué le cinéma transalpin de cette décennie, le réalisateur Mario Colucci signe là un film plutôt agréable à suivre et dont l’intérêt réside également dans la qualité de son casting. A l’instar d’une production italienne qui débauche alors à tour de bras des vedettes hollywoodiennes sur le retour, Colucci ne déroge pas à la règle en s’assurant la participation de Farley Granger (L’INCONNU DU NORD EXPRESS– 1951) aux côtés duquel on retrouve Giacomo Rossi-Stuart (LE DANGER VIENT DE L’ESPACE– 1958, OPERATION PEUR– 1966) et la belle Lucia Bose (CEREMONIA SANGRIENTA– 1973). Mais la grande originalité aura été de confier le rôle du professeur expert en occultisme au célèbre compositeur Angelo Francesco Lavagnino dont ce sera d’ailleurs l’unique apparition à l’écran. Sans jamais atteindre les sommets propres en faire l’un des incontournables du genre, QUALCOSA STRISCIA NEL BUIO n’a cependant rien de l’ersatz redouté et pourra même constituer une agréable alternative aux fleurons anglo-saxons.